Quelle est la législation et la réglementation pour l'achat d'un mobil-home ?

Législation : qu'est-ce qu'un mobil-home ?

Définition légale d'un mobil-home

Le mobil-home ou résidence mobile de loisirs est ainsi défini : « Les véhicules terrestres habitables qui sont destinés à une occupation temporaire ou saisonnière à usage de loisir, qui conservent des moyens de mobilité leur permettant d'être déplacés par traction mais que le code de la route interdit de faire circuler. »
(Décret n° 2007-18 du 5 janvier 2007 pris pour l'application de l'ordonnance n° 2005-1527 du 8 décembre 2005 relative au permis de construire et aux autorisations d'urbanisme) // Section IV, sous-section 2.

Les autres types de résidences mobiles

Attention : ne pas confondre le mobil-home – résidence mobile de loisirs avec :
1/ Les habitations légères de loisirs (HLL) sans fondations, chalets et bungalows à usage de loisirs, soumis à une législation plus contraignante, démontables, déplaçables, à utilisation saisonnière,
2/ Les véhicules mobiles (caravanes).

De plus, l'arrêté du 28 septembre 2007 précise encore la définition de la résidence mobile en stipulant que sont entendues comme « résidences mobiles » les véhicules répondant à la norme EN S56 410 « Résidences mobiles : définitions et modalités d'installation ».

 

Où puis-je implanter mon mobil-home légalement ?

Législation sur les lieux d'implantation d'un mobil-home

La loi définit le cadre strict de l'implantation de votre résidence mobile et la limite aux seuls :

  • Parcs Résidentiels de Loisirs (PRL) généralement destinés à la location longue durée et qui parfois vendent des parcelles,
  • Campings,
  • Villages de vacances classés en hébergement léger.

Dans ce cadre, la résidence mobile de loisirs n'est pas assujettie au permis de construire ni à la taxe d'habitation car elle n'est pas considérée comme une résidence secondaire mais comme une résidence saisonnière. Toutefois, elle est soumise à la taxe de séjour redevable dans n'importe quel type d'hébergement touristique. 
 

 



En dehors de ce cadre, c'est le droit commun à n'importe quelle habitation qui s'applique. Implanter un mobil-home sur un terrain privé nécessite alors un permis de construire et une autorisation de la mairie, ou une autorisation préfectorale dans le cas d'un sinistre. Le mobil-home devient alors assujetti à la taxe d'habitation puisqu'en utilisation permanente, il perd son caractère de résidence saisonnière. Les mobil-homes ne sont d'ailleurs pas construits selon les normes des habitations permanentes.
 


 

 

   Photo IRM

Comment dois-je implanter mon mobil-home ?

3 règles pour implanter votre mobil-home selon la législation en vigueur

  • Rester « mobile » donc garder ses roues sous peine de ne plus être considéré comme une résidence mobile,
  • Être « stabilisé » au moyen de cales et de vérins sur le sol sans être entravé dans sa mobilité. Il ne peut donc pas être fixé comme un chalet ni retenu par une terrasse en béton ou une véranda ou tout autre aménagement dans les sols. Les roues peuvent être surélevées,
  • Être déplaçable à tout instant par l'un de ses côtés, ce qui signifie que tout aménagement qui empêcherait son transport (pièce supplémentaire, modification du plan…) n'est pas autorisé,

Les raccordements ne sont pas considérés comme retenant la mobilité de la résidence s'ils sont facilement démontables (raccordements électriques obligatoires dans les campings 3, 4 et 5 étoiles).

 

Mon mobil-home correspond-il à la norme de l'urbanisme ?

La législation sur les normes d'urbanisme du mobil home

Art. *R. 111-45 : « Les terrains de camping sont soumis à des normes d'urbanisme, d'insertion dans les paysages, d'aménagement, d'équipement et de fonctionnement fixées par des arrêtés conjoints des ministres chargés de l'urbanisme, de l'environnement, de la santé publique et du tourisme. Ces arrêtés peuvent prévoir des règles particulières pour les terrains aménagés pour une exploitation saisonnière en application de l'article R. 443-7. »
Art. *R. 111-46 : « Les parcs résidentiels de loisirs sont soumis à des normes d'urbanisme, d'insertion dans les paysages, d'aménagement, d'équipement et de fonctionnement définies par des arrêtés conjoints des ministres chargés de l'urbanisme, de la santé publique et du tourisme. »
 

Les autres points de vigilance à avoir

Suivant les régions, les gérants de campings ou de PRL peuvent exiger une marque bien précise ou au moins une uniformité dans le standing des mobil-homes qu'ils hébergent afin de respecter l'harmonie et l'intégration paysagère et éviter toute pollution visuelle qui nuirait à l'environnement. 
En conséquence, les mobil-homes première génération à toit plat et en aluminium sont de moins en moins acceptés dans les campings, surtout dans ceux assujettis à un texte de protection du littoral. 

Avant de vous engager dans l'achat d'une résidence mobile, neuve ou d'occasion, vérifiez auprès du gérant du camping quel type de résidence est autorisée sur son site. 
La tendance est aujourd'hui aux mobil-homes intégrés dans leur environnement, d'où l'apparition de modèles avec un bardage bois ou composite, de modèles intégrés au paysage et éco-conçus
 
Photos O'Hara

La FNHPA met aujourd'hui au point un nouveau type de contrat bien plus clair afin d'harmoniser les relations entre locataire de parcelle et gérant de camping. Il devrait permettre de fixer à l'amiable quel type de mobil-home est attendu sur le site et ainsi éviter les frictions dues au manque de clarté dans les termes des contrats.

 

Quelle superficie faut-il pour mon emplacement de mobil-home ?

Taille de votre mobil-home et de l'emplacement 

Le choix de votre mobil-home se fait en fonction de la taille de la parcelle sur laquelle vous allez l'installer.

La superficie au sol de votre résidence mobile, auvents et terrasses amovibles exclus, ne doit pas excéder 30% de la superficie de l'emplacement sur un camping et 20% sur un PRL. C'est le « COEFFICIENT D'OCCUPATION DES S0LS » (COS).
Sachez que dans un camping, la taille des emplacements prévus pour les résidences mobiles n'est pas nécessairement plus grande que celle des emplacements caravanes. En moyenne la taille des parcelles varie entre 70 m² et plus de 120 m² selon la classification des campings.
D'autre part, d'après la norme AFNOR EN S 56 410, un mobil-home ne doit pas dépasser 40 m² de surface au sol. En effet, au-delà de 40 m², une résidence mobile devient beaucoup plus difficilement transportable.

 
Mobil-homes O'Hara

Pour plus de précisions, vous pouvez consulter les textes de loi en cliquant sur le lien suivant :
Législation mobil-homes, résidences mobiles de loisirs